Quels cadres d’action collective contre les boues et poussières rouges d’Altéo-Gardanne ? - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Année : 2019

Which frameworks for collective action against red mud and dust from Alteo-Gardanne? The contributions of Environmental Justice

Quels cadres d’action collective contre les boues et poussières rouges d’Altéo-Gardanne ?

Résumé

The red muds and dusts released by the production of specialty alumina from Altéo-Gardanne (southeast France) has been the subject of numerous mobilizations since 2014. They follow the positive and conditional advice given by the young Calanques National Park to continue discharging bauxite into its marine core area. This paper proposes an analysis of these mobilizations, based on a sociological survey (2015-19) conducted among their main stakeholders : the collective for the Calanques protection, fishermen, ecological collective, or Altéo-Gardanne and Mange-Garri landfill residents' organizations. The analysis of their discourses makes possible to identify several problem definitions or "framing", which reflect different experiences of environmental and health damage, and divergent world views (including about technology). Furthermore, these discourses borrow from registers related to Environmental Justice, without explicitly referring to it. The parallel with the US founding mobilizations of this wide movement contributes to question the dynamics of the anti-discharges of bauxite front, the diversity of its participants and resources, as well as the main elements that curtail or, rather, foster the convergence of the "land" cause and the "sea" cause.
Les boues et poussières rouges rejetées par la production d'alumines de spécialité d'Altéo-Gardanne (sud-est de la France) suscitent de nombreuses mobilisations depuis 2014, suite à l'avis certes conditionné mais néanmoins positif accordé par le jeune Parc national des Calanques à la poursuite des rejets de bauxite en son coeur marin. Cet article propose une analyse de ces mobilisations, à partir d'une enquête sociologique (2015-19) menée auprès de leurs principaux acteurs : collectif de défense des Calanques, pêcheurs, collectifs écologiste ou encore de riverains d'Altéo-Gardanne et du dépôt terrestre de Mange-Garri, dans la commune voisine de Bouc-Bel-Air. L'analyse de ces discours permet d'identifier plusieurs définitions ou « cadrages » du problème, qui traduisent différentes expériences du préjudice environnemental et sanitaire, et des visions du monde divergentes (notamment de la technologie). Ils empruntent, par ailleurs, à des registres apparentés à l'Environmental Justice, sans s'en réclamer explicitement. Le parallèle avec des mobilisations états-uniennes fondatrices de ce vaste mouvement contribue à interroger la dynamique du front anti-rejets de bauxite, la diversité de ses acteurs et ressources, ainsi que les principaux éléments qui s'opposent ou favorisent la convergence des causes « terre » et « mer.
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hal-02511756 , version 1 (19-03-2020)

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Citer

Valérie Deldrève, Juliette Metin. Quels cadres d’action collective contre les boues et poussières rouges d’Altéo-Gardanne ? : Les apports de l’Environmental Justice. 2019, 19 (1), 37 p. ⟨10.4000/vertigo.23996⟩. ⟨hal-02511756⟩

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