Une enquête nationale a été lancée pour améliorer nos connaissances des pratiques de gestion piscicole en milieux lacustres afin de mieux comprendre, à terme, le rôle de cette gestion dans la structure des peuplements observés. Ces résultats révèlent le dynamisme des structures de gestion, qu'il s'agisse des Fédérations ou des Associations de pêche, soucieuses à la fois de satisfaire les pêcheurs et de préserver ou améliorer la qualité des milieux aquatiques lentiques. Ces structures interviennent sur un grand nombre de sites, de différentes taille et origine, et mettent en oeuvre diverses actions sur les peuplements et les milieux. Les pratiques de gestion, différentes selon le type de milieu considéré, semblent toutefois avoir assez peu évolué, les déversements d'espèces demeurent l'action de gestion la plus fréquente et les espèces manipulées sont les mêmes qu'il y a 20 ans. Néanmoins, il semblerait qu'une évolution des pratiques soit en marche, l'idée d'un passage à une gestion patrimoniale, bien que très marginale aujourd'hui, semblant peu à peu faire son chemin. Malgré l'amélioration des connaissances sur les plans d'eau liée à la mise en place des réseaux de surveillance ou de contrôle opérationnel prévus par la DCE, les gestionnaires semblent toujours confrontés à un manque de connaissances qui porte préjudice à la gestion. Des inventaires supplémentaires, des études ainsi que des suivis de prélèvements sont directement entrepris par ces derniers, sans que cela ne se traduise toutefois par la prise de mesure particulière. Cela suggère une difficulté dans la traduction opérationnelle des informations collectées.