Après avoir défini l’objet du propos, à savoir les arbres morts et les bois morts mais aussi les arbres vivants à microhabitats, leur origine variée et leur caractère évolutif, nous abordons en 3 temps la place de ces objets dans le fonctionnement de l’écosystème forestier. Dans une première partie, sont abordés les rôles du bois mort dans le maintien de la fertilité des sols, dans le stockage de carbone et la structuration du sol favorisant la régénération et les mycorhizes. Dans un second temps, sont traités les interférences du bois mort avec les activités humaines, notamment les risques d’embâcles dans les milieux aquatiques, d’incendies dans les forêts sèches, de sécurité civile par chute et surtout de conflit avec le sylviculteur par manque à gagner. Dans la dernière partie, est détaillée la fonction de support pour une biodiversité saproxylique spécialisée, en faisant écho aux risques phytosanitaires, aux réseaux trophiques, aux adaptations éco-morphologiques et à l’importance de la continuité temporelle et spatiale pour les espèces associées.