Mesure et suivi de l'empreinte écologique des ongulés sauvages sur la végétation forestière - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue forestière française Année : 2012

Measuring and monitoring the ecological footprint on forest vegetation by wild ungulates

Mesure et suivi de l'empreinte écologique des ongulés sauvages sur la végétation forestière

Anders Mårell
A. Rocquencourt

Résumé

Populations of wild ungulates have been increasing since the 1980s to the extent that they now raise economic, social and environmental problems. Sustainable forest management implies that a compromise is found between the harmful effects (on the economy, health and the environment) and the services rendered (to the economy, the heritage and the environment) to man and the ecosystem. A crucial component of sustainable management is evaluation and monitoring of these effects to avoid excessive destruction or irreversible damage. This relies on indicators that we describe here in their essentially ecological aspects in connection with forest vegetation. Based on the principles of adaptive management, ecological change indicators (ECIs) provide decision-makers and managers with indicators as to changes in the animal/habitat pair. However, they do not include indicators enabling damage to forest regeneration to be evaluated or monitored, or ones for effects on ecosystem functioning and biodiversity. We propose using the responses of plants on the scale of populations or plant communities so as to assess and monitor the ecological impact of wild ungulates in forest environments. The notion of ecological impact takes on board the fact that, depending on the particular context, the effects of wild ungulates may be either beneficial or harmful for ecosystem functioning. In the longer term, these indicators could be incorporated into the sustainable management indicator approach in French forests.
Les populations d’ongulés sauvages ont progressé depuis les années 80 au point aujourd'hui de poser des problèmes économiques, sociaux et environnementaux. Une gestion durable des forêts suppose de trouver un compromis entre les effets nuisibles (économiques, sanitaires et écologiques) et les services rendus (économiques, patrimoniaux et écologiques) à l’homme et à l’écosystème. Une composante essentielle de la gestion durable est d’évaluer et de suivre ces effets afin d’éviter des dégâts excessifs ou des dommages irréversibles. Elle repose donc sur des indicateurs, que nous détaillons ici pour les aspects principalement écologiques en lien avec la végétation forestière. Basés sur les principes de la gestion adaptative, les Indicateurs de Changement Écologique (ICE) mettent à disposition aux décideurs/gestionnaires des indicateurs qui renseignent sur l’évolution du couple population animale-milieu. Néanmoins, parmi eux, manquent des indicateurs pour évaluer et suivre les dégâts sur la régénération forestière et les effets sur le fonctionnement et la biodiversité de l’écosystème. Nous proposons ici d’utiliser les réponses des plantes à l’échelle des populations ou des communautés végétales afin d’évaluer et suivre l’empreinte écologique des ongulés sauvages en milieu forestier. La notion de l’empreinte écologique prend en compte le fait que les effets d’ongulés sauvages ont, selon le contexte, des effets bénéfiques ou délétères sur le fonctionnement de l’écosystème. A terme, ces indicateurs pourraient être intégrés dans la démarche des indicateurs de la gestion durable des forêts françaises.

Dates et versions

hal-02598569 , version 1 (15-05-2020)

Identifiants

Citer

Anders Mårell, M. Pellerin, A. Rocquencourt. Mesure et suivi de l'empreinte écologique des ongulés sauvages sur la végétation forestière. Revue forestière française, 2012, 64 (5), pp.711-721. ⟨10.4267/2042/50658⟩. ⟨hal-02598569⟩
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