Améliorer la qualité du milieu forestier pour le Cerf. Des pratiques pour limiter les risques de dégâts d'abroutissement en forêt - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2009

An improved habitat quality for deer. Some management practices that aim to limit browsing damages in forest

Améliorer la qualité du milieu forestier pour le Cerf. Des pratiques pour limiter les risques de dégâts d'abroutissement en forêt

A. Rocquencourt

Résumé

Diverses techniques permettent d'améliorer le milieu forestier afin de le rendre plus favorable au Cerf et au Chevreuil. Elles visent essentiellement à augmenter les ressources alimentaires disponibles pour ces animaux, via par exemple l'ouverture et le renouvellement des peuplements forestiers, l'installation de prairies et l'entretien des bords de route. Actuellement, la pertinence de telles techniques est parfois discutée. Dans le contexte actuel d'expansion généralisée des cervidés, il ne s'agit généralement plus de favoriser le développement des populations. L'intérêt de ces techniques est avant tout de limiter la sensibilité des peuplements forestiers vis-à-vis des dégâts de cervidés et notamment des dégâts d'abroutissement. L'amélioration du milieu peut intervenir d'une façon globale, mais aussi à l'échelle plus locale de quelques unités de gestion. Elle constitue une voie d'autant plus réaliste que sa mise en oeuvre repose notamment sur des actions sylvicoles compatibles avec une production de bois de qualité. Le gestionnaire forestier peut y recourir en cas de dégâts conséquents, mais également en prévention de tels problèmes.Concernant ce dernier point, nous proposons une démarche applicable en milieu à dominante forestière, à une échelle cohérente avec le territoire occupé par la population. En effet, par sa connaissance des cycles sylvicoles et des stades favorables aux cervidés, le forestier peut identifier, à moyen terme, d'éventuelles périodes de dégradations de la qualité du milieu pour les cervidés (également nommée capacité d'accueil). Si, simultanément, l'objectif défini quant à la gestion de la population correspond à une stabilisation (voire une hausse) des effectifs, une augmentation probable de la pression exercée par les animaux sur le milieu peut alors être déduite. Elle peut ensuite s'interpréter en termes de risque accru vis-à-vis des dégâts forestiers. L'amélioration du milieu forestier intervient dans ce cas, en prévention, pour diminuer le risque d'atteintes aux peuplements en renouvellement. Bien entendu, elle doit s'accompagner d'une intervention sur la population via le plan de chasse, afin de limiter la pression des animaux. En effet, même si les interventions sur le milieu ne sont pas à négliger, surtout dans les situations où la relation forêt-cervidés est peu dégradée, le plan de chasse reste le principal levier sur la relation population-milieu.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02593193 , version 1 (15-05-2020)

Identifiants

Citer

A. Rocquencourt. Améliorer la qualité du milieu forestier pour le Cerf. Des pratiques pour limiter les risques de dégâts d'abroutissement en forêt. Symposium Cerf, Apr 2008, Dijon, France. pp.153-159. ⟨hal-02593193⟩

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