Irstea et l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse ont mené entre 2012 et 2016 une vaste étude afin de développer un cadre méthodologique et de bâtir un socle de connaissances sur la consommation d'énergie dédiée au traitement des eaux résiduaires urbaines. L'article présente l'un des volets de l'étude visant à dresser un état des lieux des consommations observées en France pour les principales filières de traitement intensif. Les indicateurs considérés sont les consommations globales (observées sur le périmètre de la station entière) et spécifiques (rapportées à une unité fonctionnelle), notées CGS. Une démarche statistique comprenant la construction, la validation et l'analyse d'une base de données contenant au final 275 observations a été adoptée. Face à la forte variabilité des CGS observées, les facteurs de conception et de fonctionnement ayant un effet déterminant ont été identifiés, interprétés et hiérarchisés pour chaque filière. Ces constats ont servi d'une part à expliquer les différences observées entre filières, et d'autre part à formuler des recommandations pratiques pour mieux maîtriser les CGS des stations de traitement des eaux usées dès leur conception puis en exploitation.