Retour sur les inondations du 3 octobre 2015 : apport au développement d’un modèle d’impacts en cas de crue rapide - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2016

Another look at the floods of the 3rd october 2015: contribution to implementing an impact model for flash floods

Retour sur les inondations du 3 octobre 2015 : apport au développement d’un modèle d’impacts en cas de crue rapide

Résumé

Le 3 octobre 2015, des précipitations d’une intensité exceptionnelle se sont abattues sur le sud-ouest de la France. Elles se sont traduites par des inondations localisées qui ont entraîné la mort de vingt personnes et d’importants dégâts matériels dans les Alpes-Maritimes. Avec un bilan provisoire estimé par la CCR entre 500 et 650 millions d’euros (Caisse Centrale de Réassurance, 2016), cet évènement se place au moins en quatrième position des catastrophes naturelles survenues en France, en termes de coûts économique et humain. L’ampleur des dégâts liés à cet évènement peut être mise en relation avec deux facteurs principaux. Premièrement, les Alpes-Maritimes sont un département où la densité humaine est particulièrement importante, notamment sur les zones côtières où sont regroupés la grande majorité des dégâts (Direction Territoriale Méditerranée du Cerema, 2015). Mais le manque d’anticipation a également été pointé du doigt lors de cet évènement. Les cumuls de pluie 2h relevés par les pluviographes de Météo-France témoignent de la rapidité du phénomène avec notamment 156mm à Mandelieu-la-Napoule et 175mm à Cannes (Javelle et al.). Deux communes qui concentrent à elles seules 11 des 20 décès survenus ce jour-là. La vigilance météorologique émise par Météo-France était alors de couleur orange sur le département. Pour autant, aucun des cours d’eau entrés en crue ce 3 octobre n’était concerné par une quelconque vigilance car, s’agissant de petits bassins versants côtiers aux temps de réaction très réduits, ils ne bénéficient pas du système de surveillance des cours d’eau Vigicrues (Gerard, 2013). Face à ces enjeux majeurs, le centre Irstea Aix-en-Provence a développé, en partenariat avec Météo-France, une méthode d’anticipation des crues rapides sur les petits bassins versants dite méthode AIGA (Javelle, Demargne, Defrance, Pansu, & Arnaud, 2014). Elle transforme les estimations de pluies provenant des radars météorologiques en débit des cours d’eau, en s’appuyant sur les caractéristiques régionales des bassins versants. Ces données sont confrontées en temps réel avec celles d’une base de référence sur les pluies et les débits, qui permet ainsi d’estimer le risque de crue associé. Pour compléter AIGA, une méthode expérimentale d’évaluation de l’exposition des territoires au risque inondation basée sur l’occupation du sol, a été créée. Ce poster s’intéresse donc à la combinaison de ces deux protocoles, qui est ici testée sur l’évènement du 3 octobre grâce à des données géolocalisées de dégâts qui vont permettre de valider leur pertinence.
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Dates et versions

hal-02605971 , version 1 (16-05-2020)

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Citer

C. Saint-Martin, F. Vinet, P. Javelle, C. Fouchier. Retour sur les inondations du 3 octobre 2015 : apport au développement d’un modèle d’impacts en cas de crue rapide. Assises nationales des risques naturels, Mar 2016, Marseille, France. pp.1, 2016. ⟨hal-02605971⟩
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