L'introduction d'essences exotiques en forêt a des implications plus ou moins importantes sur la biodiversité selon le contexte écologique concerné. Un boisement en zone fortement rudéralisée aura un effet positif sur la biodiversité forestière, mais si cette introduction se fait au détriment d’une zone naturelle abritant des espèces à haute valeur patrimoniale, ce boisement aura un effet négatif sur la biodiversité globale. Dans le contexte de changement climatique, il est envisagé un remplacement d’essence autochtone par des essences exotiques pour garantir une meilleure survie des arbres. Cela devrait se traduire par une perte de biodiversité associée en l’absence de période de coévolution entre ces nouvelles essences et la biodiversité autochtone qui leur sera pour partie inadaptée. Les espèces d’arbres invasives sont à proscrire car elles sont capables de s’échapper des zones de plantations pour s’étendre sur des zones naturelles à haute valeur patrimoniale entrainant, du fait de leur forte capacité de reproduction et de compétition une perte de biodiversité globale. Malgré les nombreuses publications scientifiques sur ce thème, les résultats sont souvent exprimés en termes de richesse spécifique et prennent rarement en compte la valeur patrimoniale des espèces, ce qui ne permet pas d’avoir une idée précise des impacts sur la biodiversité. De plus un bilan est nécessaire à l’échelle européenne pour connaitre la biodiversité associée à chaque essence avant de pouvoir apprécier correctement la perte qu’engendrerait le remplacement des essences autochtones par des essences introduites.