(trad auto)Cette thèse est composée de deux parties, toutes deux consacrées à la modélisation individuelle des systèmes sociaux. Alors que la première partie est très pratique, orientée vers l'aide à la décision, présentant un modèle qui étudie l'évolution d'une population rurale, la seconde partie est plus théorique, s'intéressant à divers mécanismes permettant à l'individu d'accepter ou de résister à l'influence sociale. Dans la première partie, nous proposons un modèle individuel des communes rurales européennes et décrivons sa mise en œuvre pour une région française : le département du Cantal. Nous utilisons un nouvel algorithme sans échantillon pour générer la population initiale, alors que les méthodes classiques nécessitent un échantillon initial. Nous concevons et paramétrons la dynamique d'activité individuelle à partir des données de la base de données de l'enquête européenne sur les forces de travail. La dynamique individuelle comprend une heuristique originale des statuts de travail et des changements d'emploi, basée sur l'âge individuel, la profession et le secteur d'activité quand elle est occupée. La dernière partie du modèle traite des dynamiques que nous n'avons pas pu dégager des données, principalement la dynamique démographique. Basés sur le principe du rasoir Occam, nous testons des dynamiques très simples et les choisissons en fonction de leur capacité à conduire à des résultats de modélisation proches des données de référence de l'Office National de la Statistique français. En particulier, nous proposons un modèle de mobilité résidentielle simple, qui régit en partie l'émigration et qui intègre la décision de déménager et le choix du lieu. Dans la deuxième partie, avec une approche plus théorique, nous étudions les effets collectifs de divers mécanismes conduisant les individus à résister ou à accepter l'influence sociale. Un premier mécanisme conduit les individus à négliger certaines caractéristiques d'un objet si elles ne sont pas suffisamment importantes ou incongrues. Ces personnes présentent un biais de primauté parce que leurs attitudes sont déterminées par la première caractéristique acceptée. Nous montrons que ce biais augmente lorsque les individus échangent directement sur des sujets par rapport à ce qui se passe lorsqu'ils ne reçoivent les sujets que par le biais des médias, dans un ordre aléatoire. Le second mécanisme est une réaction de rejet que nous supposons se produire en raison de l'inconfort qui se produit lorsque les individus sont proches d'une dimension de l'attitude et loin sur une autre dimension. Le principal effet de ce mécanisme de rejet est de conduire à un nombre plus faible de grappes qu'avec le seul mécanisme d'attraction. Une analyse de ces modèles à la lumière de la littérature en psychologie sociale termine cette partie. Enfin, je discute de la complémentarité entre les approches présentées dans les deux parties de ce document et j'essaie d'identifier quelques perspectives basées sur cette complémentarité.